Quand Anne de Bretagne côtoie les grandes figures politiques du XXe siècle chez Gallimard

Joël Cornette, Anne de Bretagne, Paris, Gallimard, coll. “Biographies”, 2021, 334 p.

Après les ouvrages de Georges Minois, Didier Le Fur, Frédéric Morvan, Claire L’Hoër, pour ne citer que les plus récents, Anne de Bretagne fait l’objet d’une nouvelle biographie, à caractère essentiellement politique, de la part cette fois de J. Cornette, qui est destinée avant tout au grand public. Anne de Bretagne peut rivaliser maintenant avec Charles le Téméraire qui est sans doute le seul autre prince territorial à avoir bénéficié d’un pareil intérêt de la part des auteurs de biographies. Selon J. Cornette, l’étude de la vie d’Anne de Bretagne doit permettre de répondre à une question d’histoire de grand intérêt, qui est de savoir à partir de quand, en France, « [on peut] définir la présence et le fonctionnement d’un État identifié à un territoire et à une souveraineté indépendante et autonome » (p. 15).
Dans une Europe qui voit s’affirmer les grands États aux dépens des corps intermédiaires et des principautés de moindre rang, la Bretagne peut être considérée comme un laboratoire des transformations en cours et la duchesse Anne comme le personnage emblématique des rapports de force qui s’établissent à la fin du Moyen Âge entre France et Bretagne, des tentatives aussi pour s’opposer à la force des choses. Tout cela dans le contexte des guerres d’Italie qui voient, avec Machiavel, l’invention de nouvelles formes du politique et des grandes expéditions maritimes qui entraînent une première mondialisation. J. Cornette fait le pari que, sans tomber dans la légende dorée de la bonne duchesse telle qu’elle a été mise en place au XIXe siècle, il est possible, contrairement à la vision historiographique, jugée intégriste, d’un Didier Le Fur (p. 13), d’écrire une histoire d’Anne de Bretagne, de dessiner son portrait en action.

Un Tro Breizh aux multiples enjeux d’Anne de Bretagne en 1505

Illustration de la problématique choisie, le livre s’ouvre habilement par un chapitre consacré au tour de Bretagne accompli par Anne en 1505 (« Quand une duchesse défie un roi : le Tro Breizh d’Anne de Bretagne ») qui est le signe tout à la fois d’une réaction de dépit d’Anne de Bretagne après l’échec du projet de mariage de sa fille Claude et de Charles de Gand (qui aurait garanti la pérennité de la principauté bretonne), la marque de son attachement à son statut de reine et au roi Louis XII pour la guérison duquel elle entend prier ; l’expression enfin de sa volonté de ménager l’avenir en affirmant sa souveraineté sur la Bretagne, en tentant de tisser un lien fort avec sa population, en se rendant en pèlerinage à Locronan afin de prier pour avoir le fils qui lui permettrait de conserver une marge de manœuvre. Le plan est plus classique ensuite et reprend en sept chapitres le fil de son existence de sa naissance en 1477 à Nantes à son décès à Blois en 1514 :

  • « II. L’enfance, 1477-1486 » ;
  • « III. À l’épreuve des guerres, 1487-1488 » ;
  • « IV. La dernière duchesse de Bretagne, 1488-1491 » ;
  • « V. Une reine dépossédée, 1492-1498 » ;
  • « VI. Le roi est mort, vive la duchesse ! 1498-1499 » ;
  • « VII. “Ma brette”, 1499-1514 » ;
  • « VIII. “La Royne est morte ! La Royne est morte !” »).

Un dernier chapitre à caractère thématique (« Non mudera ») brosse un portrait physique et intellectuel d’Anne de Bretagne, évoque ses lieux de vie – Amboise, Blois… – sa cour des Dames, et son mécénat. Un épilogue intitulé « La duchesse bafouée et trahie » reconstitue les étapes qui ont conduit à l’union définitive de la Bretagne à la France en 1532. Il est suivi d’une chronologie détaillée.

Le rôle clé d’Anne de Bretagne dans le processus d’intégration du duché au royaume de France

Le lecteur peu familier de ces questions trouvera dans ce livre de quoi nourrir sa curiosité sur les derniers moments du duché de Bretagne, sur les grandes étapes de la vie de la duchesse Anne, deux fois reine de France, fait unique dans l’histoire de la monarchie française, et plus largement sur l’un des grands moments d’agrandissement du royaume de France, au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne. L’ouvrage synthétise ce qui est admis aujourd’hui par la communauté historienne, à savoir que la Bretagne a constitué l’une des principautés les plus structurées en Europe au bas Moyen Âge, que, malgré ses velléités d’indépendance, elle est entrée dans un processus d’intégration au royaume de France dans la deuxième moitié du XVe siècle qui a combiné opérations militaires, négociations et mariages.
Il montre bien le rôle clé qu’Anne de Bretagne a joué dans ce processus en tant qu’héritière du duché à partir de 1486, les tentatives pour la marier à différents princes européens jusqu’à son mariage contraint avec Charles VIII en 1491, l’évolution de son statut à partir de cette date, qui la voit passer de reine sous tutelle jusqu’en 1498 à souveraine dotée de réelles prérogatives sous le règne de Louis XII grâce à la restauration de ses pouvoirs de duchesse, ce qui n’aurait pas, contrairement à ce qu’écrit Jean-Pierre Rioux dans une recension du livre de J. Cornette dans le journal La Croix (25 novembre 2021), empêché la Bretagne d’entrer dans la modernité. Les poncifs les plus éculés ont encore une belle vie devant eux et, vue de Paris, la Bretagne paraît encore une terre bien étrange, loin de la civilisation, le même auteur n’hésitant pas à attribuer le vol du reliquaire d’Anne de Bretagne au musée Dobrée en avril 2018 à des opposants au nouveau découpage régional voulu par François Hollande !

Un temps d’innovations pour le statut de la reine

Loin d’être un personnage secondaire, la duchesse Anne aurait été, selon J. Cornette, grâce aux qualités qu’elle détenait (« savoir, pouvoir et vouloir », selon son secrétaire André de La Vigne), porteuse d’un projet politique qui visait à poursuivre l’œuvre de ses parents et à perpétuer un duché autonome dans, voire en dehors du royaume de France. Il la montre, à la cour de son père, confrontée très tôt aux coups d’État, à la trahison, à la duplicité et apprenant l’art de dissimuler ses sentiments, de n’accorder sa confiance qu’à très peu de personnes et de jouer avec les faiblesses des hommes pour mieux atteindre ses objectifs. Il la dépeint découvrant, dès la première prestation de serment qui lui est faite le 11 février 1486, l’ivresse du pouvoir, « le mystère de l’obéissance à un seul, […] cette relation complexe liant, par un fil invisible, le prince à ses sujets et, en même temps, attachant ses sujets à lui » (p. 74), mais aussi la dévotion de son peuple.
Il insiste sur les cérémonies auxquelles elle a été mêlée : son couronnement ducal, à Rennes le 10 février 1489, qui aurait été un « coup de force cérémonial » lui permettant d’affirmer la plénitude de son autorité face au maréchal de Rieux, au vicomte de Rohan, et surtout au roi de France, tout en fortifiant l’ardeur des Bretons à la défendre du fait de sa consécration par l’Église ; son double couronnement royal à Saint-Denis le 8 février 1492 et le 18 novembre 1504, date à laquelle lui aurait été, fait inédit, remis par Georges d’Amboise, un anneau sponsal qui symbolisait tout à la fois son union avec le royaume de France et sa capacité à le diriger en cas de défaillance du roi.
Ce rite nuptial de l’anneau qui n’a été adopté pour les rois de France qu’en 1547 montre que le passage d’Anne de Bretagne sur le trône, sans doute parce qu’elle est la dernière souveraine à apporter en dot une principauté, a été un temps d’innovations pour le statut de la reine entre volonté d’affirmer son rôle – elle est la première souveraine à être dotée aussi d’un vaste hôtel et à se voir doter d’appartements particuliers, notamment à Amboise – et de la tenir sous contrôle. Il en est de même de ses doubles funérailles auxquelles J. Cornette consacre un chapitre en s’appuyant notamment sur les travaux de Jacques Santrot (1) et de Fanny Cosandey (2) et qui rendent somptueusement hommage à la reine disparue, tout en signifiant que ce qu’elle a voulu être, à savoir une duchesse attachée à ses prérogatives, et son projet politique ont pris fin avec elle.

Le mécénat à multiples facettes d’Anne de Bretagne

J. Cornette décrit dans ce qui est peut-être le chapitre le plus réussi du livre le mécénat d’Anne de Bretagne sous Louis XII. Grâce aux importants revenus dont elle disposait, constitués notamment par le produit de la fiscalité bretonne, elle a pu entretenir une importante cour des Dames à l’éducation et aux mariages desquelles elle a veillé et sur lesquelles elle exerçait une autorité sans partage, comme l’illustre une nouvelle de l’Heptameron, de Marguerite de Navarre, qui est analysée (p. 232 et suivantes). Elle a pu passer commande d’œuvres d’art dont les Vies des femmes illustres d’Antoine Dufour en 1504 et le livre d’heures, réalisé pour elle par Jean Bourdichon et Jean Poyet entre 1500 et 1508, qui dépeint les figures pieuses qu’elle honorait, mais aussi toutes les merveilles de la nature que l’on pouvait admirer dans un jardin médiéval. Elle a pu enfin passer commande d’Histoires de la Bretagne – de Pierre Le Baud, d’Alain Bouchart – qui ont eu pour but de magnifier la lignée dont elle descendait, d’exalter la Bretagne et les princes qui l’avaient gouvernée.
Même si J. Cornette considère la duchesse Anne avec empathie, il cherche à porter sur elle un regard objectif – à la différence de Georges Minois qui brossait un portrait à charge – et il n’hésite pas à souligner les limites des connaissances. Plus inspiré et plus informé que Claire L’Hoër, il adopte un ton généralement mesuré et nuancé qui contraste parfois avec les titres de certains chapitres (« V. La reine dépossédée » ; « Épilogue : la duchesse bafouée et trahie ») qui ne sont pas sans rappeler le titre d’une chanson de Gilles Servat dans les années 1970. La volonté,
d’autant qu’on n’a guère d’éléments pour l’apprécier en un temps où tout était codifié et l’on peut juste supposer que la politique de faibles prélèvements fiscaux au cours de son règne à partir de 1498, qui contrastait avec ce qui ce qui s’était passé au cours des années 1480, a pu laisser d’elle un bon souvenir au sein des populations tout comme celui du « père du peuple » Louis XII.

L’attitude des grands nobles bretons n’aurait-elle pas dû faire l’objet d’une approche plus nuancée ?

Quelques coquilles sont à signaler dans l’ouvrage : ainsi p. 111, il est fait mention de « Boudet de Guillaume de Beaune » au lieu de « Jean Boudet, contrôleur général des finances de Bretagne, et Guillaume de Beaune » ; plus ennuyeux, p. 236, il est écrit « l’année suivante, Ferdinand [d’Aragon], qui n’avait pas réussi à épouser Jeanne la Folle, héritière de Castille, sollicitera Anne de lui trouver une épouse ». Jeanne la Folle était la fille de Ferdinand d’Aragon ; il ne pouvait donc y avoir de mariage envisageable entre eux. Page 237, il est fait état d’un « Pierre Larbaud, doyen de Saint-Tugdual » au lieu de « Pierre Le Baud, doyen de Saint-Tugal ». La convention qui a été signée le 20 août 1498 entre Louis XII et Anne de Bretagne l’a été dans la ville d’Étampes et non dans l’hôtel du même nom à Paris, comme cela est suggéré (p. 157). Il est anachronique de considérer la Basse-Bretagne en 1505 comme « un sanctuaire bas breton, gardien et conservatoire des légendes, des mythes, des rites et de la langue » (p. 39), « sanctuaire » qui est une création du XIXe siècle et qui avait peu de réalité au XVIe siècle.
On peut se demander si l’adoption du deuil en noir par Anne de Bretagne en 1498 à la mort de Charles VIII obéit à une influence bretonne comme il est écrit (p. 146) ou, plus vraisemblablement, espagnole. L’attitude des grands nobles bretons dans les années 1480-1490 aurait dû être analysée selon d’autres concepts que celui de la trahison en ces temps de sentiment national balbutiant et davantage en termes de liens de parenté, de clientèle ; elle aurait dû aussi faire l’objet d’une approche plus nuancée, chaque grande famille suivant sa propre stratégie, à l’instar du prince d’Orange qui, en tant que cousin d’Anne de Bretagne, était un potentiel héritier de la couronne ducale, ce qui explique le rôle de premier plan qu’il a joué dans la prise de pouvoir par Anne de Bretagne en 1498.
Les Grands, qui ne voulaient pas d’un pouvoir central trop fort en Bretagne, ont été les principaux bénéficiaires du processus d’union de la Bretagne à la France. Il semble enfin exagéré de parler de « rois absolus » pour la fin du Moyen Âge et le début du XVIe siècle : comme l’a démontré Arlette Jouanna (3), les souverains de cette période étaient soucieux de respecter les lois et coutumes et ne recouraient au pouvoir absolu qu’en cas de nécessité majeure. Le temps mis à intégrer le duché de Bretagne en fournirait une illustration, sans compter que les souverains ont confirmé ses privilèges le transformant en pays d’états.
On regrette l’absence de carte notamment pour illustrer le tour de Bretagne de 1505 pour lequel on disposait pourtant des lieux des séances de la chancellerie dirigée alors par Philippe de Montauban, qui suivait Anne dans son périple. On s’étonne qu’il n’y ait pas de développement sur les travaux menés par la reine Anne au château de Nantes à partir de 1499 et qui ont pourtant revêtu une signification politique : achèvement des remparts, construction probable de la tour du Fer à cheval, tour de la Couronne d’or avec sa loggia à l’italienne, puits… Rien non plus sur l’érection du tombeau de François II dans l’église des Carmes de Nantes, ce qui est pour le moins surprenant. L’ouvrage sur le château de Nantes paru en 2016 (4) ou celui sur Nantes flamboyante (5) auraient pourtant fourni une ample matière pour traiter ces aspects.

Une bibliographie paradoxale

On peut regretter plus généralement l’absence de véritable bibliographie. Un état des sources relatives à la vie et au règne d’Anne de Bretagne est élaboré, qui ne cite aucune source d’archives manuscrites et mêle étrangement des sources imprimées (ouvrages de chroniqueurs, recueils de documents…) et articles commentant ces sources (comme celui de Jean Kerhervé sur les chroniqueurs bretons ou celui de Michel Nassiet et Donatien Laurent sur une gwerz…).
Un chapitre est consacré aux « vies posthumes d’Anne de Bretagne au fil des œuvres » où il est fait mention des principaux écrits qui lui ont été consacrés depuis Bertrand d’Argentré. Il aurait été sans doute possible de distinguer davantage les ouvrages scientifiques écrits par des historiens des livres militants ou romancés. On relève des oublis comme les actes du colloque 1491, Bretagne terre d’Europe (6), ceux de la journée d’étude intitulée « Pour en finir avec Anne de Bretagne » (7) organisée aux Archives départementales de Loire-Atlantique en 2002 et où figurent notamment des textes de Michel Nassiet, Fanny Cosandey, Jean-Christophe Cassard, Yves Coativy, Malcolm Walsby… Il manque aussi le catalogue de l’exposition consacrée par le musée Dobrée à Châteaubriant au cœur d’Anne de Bretagne (8).
Par ailleurs, il est dommage qu’il faille aller chercher les références des travaux utilisés en fin de volume, dans les notes des différents chapitres. Cela est d’autant plus dommageable que J. Cornette n’a pas fait lui-même de recherches en archives (et il faudra attendre le prochain ouvrage de Michel Nassiet sur les itinéraires et la correspondance d’Anne de Bretagne pour avoir des informations nouvelles) et qu’il utilise pour l’essentiel les livres et articles d’autres historiens dont il aurait fallu mieux mettre les contributions en valeur. Une bibliographie aurait permis aussi de rafraîchir les références un peu datées sur certains points (évocation du duc François II et de Landais, comparé un peu étrangement à Colbert, bataille de Saint-Aubin du -Cormier…) ; d’élargir l’angle des préoccupations au statut des reines, au pouvoir des femmes à la fin du Moyen Âge, de faire des comparaisons avec d’autres principautés. Écrire pour le grand public n’empêche pas de faire preuve d’exigence et de donner à tous les lecteurs les instruments pour se faire leur propre opinion. On arrive aujourd’hui à la situation paradoxale où les romanciers fournissent des bibliographies (cf. Pierre Lemaître) alors que les historiens s’en dispensent, bien que ce soit une règle de base de leur métier, qui devrait être respectée surtout dans une maison d’édition réputée comme Gallimard où Anne de Bretagne a l’honneur de faire son entrée dans une collection où elle côtoie désormais, pour ne citer que les « figures politiques », Vercingétorix, Bonaparte, Mao, Charles de Gaulle, Pierre Mendès France, François Mitterrand…

Dominique LE PAGE

Notes

  • (1) SANTROT, Jacques, Les doubles funérailles d’Anne de Bretagne. Le corps et le cœur (janvier-mars 1514), Genève, Droz, 2017.
  • (2) COSANDEY, Fanny, La reine de France. Symbole et pouvoir, XVe-XVIIIe siècles, Paris, Gallimard, 2000.
  • (3) JOUANNA, Arlette, Le pouvoir absolu. Naissance de l’imaginaire politique de la royauté, Paris, Gallimard, 2013.
  • (4) GUILLET, Bertrand, ARMIDE, Aurélien, Le château des ducs de Bretagne entre grandeur et renouveau. Huit siècles d’histoire, Rennes-Nantes, Presses universitaires de Rennes/Éditions du Château des ducs de Bretagne, 2016.
  • (5) FAUCHERE, Nicolas, GUILLOUËT, Jean-Marie (dir.), CARAËS, Jean-François, GALLICÉ, Alain (éd.), Nantes flamboyante, 1381-1530, Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, hors-série, 2014.
  • (6) KERHERVÉ, Jean et DANIEL, Tanguy (éd.), 1491 Bretagne, terre d’Europe, Colloque international, Brest, 2-4 octobre 1991, Brest/Quimper, Centre de recherche bretonne et celtique/Société archéologique du Finistère, 1992, 516 p. Une partie des communications portent sur Anne de Bretagne.
  • (7) LE PAGE, Dominique (éd.), Pour en finir avec Anne de Bretagne ? Nantes, Conseil général de Loire-Atlantique, 2004.
  • (8) « Le cœur d’Anne de Bretagne », Exposition du Musée Dobrée (14 juin-28 septembre 2014).

Cette recension a été initialement publiée en 2022 dans le tome C des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, volume II, p. 757-762.
Sur ce site, le titre et les intertitres sont de la rédaction.