CELTON Yann
Bibliothécaire diocésain de Quimper, conservateur délégué des Antiquités et objets d’art du Finistère.
Publications :
- Yann CELTON, L’Église et les Bretons, Quimper, Palantines, 2008.
- Yann CELTON, Quimper La Grâce d’une cathédrale, Strasbourg, La Nuée bleue, 2013.
- Yann CELTON (dir.) Michel Le Nobletz, mystique et société en Basse-Bretagne, Brest, CRBC, 2018.
Il a présenté avec Xavier de SAINT CHAMAS, au congrès 2022 de la SHAB à Carhaix, les monuments suivants :
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Cléden-Poher, enclos et calvaire
L’article étudie les différents éléments constitutifs du site de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Cléden-Poher :
- L’église, le calvaire et l’ossuaire
- Le mobilier
- La statue Notre-Dame
- Le maître-autel
- Les autels latéraux
- La table de communion
- Les peintures de la voûte
- Les cloches
- L’orfèvrerie.
Le texte de cette contribution est paru dans le tome CI (2023) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 340-357.
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Yann CELTON est intervenu au congrès 2021 de la SHAB à Rennes sur le sujet suivant :
Les prêtres érudits en Bretagne au XXe siècle
La figure du prêtre érudit est bien connue au XIXe siècle. Ils se retrouvent dans toutes les sociétés savantes naissantes et incarnent volontiers l’image du savant dans les sociétés d’antiquaires du temps. Ils publient de nombreux articles historiques ou archéologiques. Au XXe siècle leur image se floute progressivement : s’ils semblent poursuivre la filière des travaux entreprise par les pionniers du siècle précédent, ils semblent être moins visibles dans la deuxième moitié du siècle, surtout après les années 1970.
L’histoire se rapproche aussi de l’historien : au XIXe siècle, elle ne dépasse pas l’Ancien Régime et finit par aborder la Révolution ; au XXe siècle, elle se politise d’avantage et s’autorise à évoquer un passé récent. Leurs travaux demeurent souvent, en histoire religieuse, fondateurs. Autour de la figure du prêtre historien ou historien de l’art, et à travers plusieurs figures, nous tenterons de cerner quelle fut leur formation initiale au séminaire, quels cours, quels professeurs, quelles initiatives transmettent la passion du métier d’historien, jusqu’où les études sont poussées (très peu d’ecclésiastiques ont un doctorat, toutes matières confondues), quels fonds d’archives ont été jugés utiles d’être conservés. La bibliothèque au presbytère, dans la mesure où nous conservons quelques traces, constitue aussi un élément éclairant.
Une première catégorie d’érudits se distingue alors, celle des historiens « professionnels », dont le temps est aménagé pour leur réserver une large part à l’étude. Ce sont des archivistes, des bibliothécaires, des aumôniers, des journalistes ou des professeurs : ils sont de véritables chercheurs, leurs parcours s’inscrivent dans un profil universitaire. Leurs travaux jouent un rôle déterminant dans la connaissance de l’histoire religieuse de la Bretagne au XXe siècle. Plus diffus, le groupe des historiens « amateurs » : avec l’habitude de rédiger pour le sermon dominical (et de bien rédiger car leur formation classique est souvent très bonne), ce sont ces prêtres responsables de paroisses, curés ou vicaires, qui s’investissent dans un premier temps dans le bulletin paroissial, dans le livre historique de la paroisse s’il existe. Ils sont souvent actifs dans les sociétés savantes, et souvent peuvent concrétiser leurs recherches dans des articles ou des monographies paroissiales qui bien souvent font toujours référence aujourd’hui.
Le texte de sa contribution est paru dans le tome C (2021) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 563-583.