CALVEZ Ronan
Ronan Calvez est professeur de langue et littérature bretonnes à l’Université de Bretagne occidentale, directeur du CRBC (Centre de recherche bretonne et celtique) de 2017 à 2021. Ses recherches et ses enseignements portent sur la sociolinguistique du breton et la littérature en breton, principalement celle des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Publications :
- Ronan CALVEZ, « De l’oral à l’écrit. La littérature orale du breton », Celtic Forum, The Annual Reports of Japan Society for Celtic Studies, no 22, octobre 2019, p. 16-23.
- Ronan CALVEZ, Estelle BOUDILLE, « La clef des chants. Les chansons de l’opéra-comique An Douvçz reuzidik à làouën », Littératures classiques. Le “théâtre provincial” en France (xvie-xviiiesiècle), dans Bénédicte LOUVAT, Pierre PASQUIER (dir.), Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2018, p. 249-264.
Il est intervenu au congrès 2022 de la SHAB à Carhaix sur le sujet suivant :
La production manuscrite bretonne du XVIIIe siècle. Sur une traduction en breton d’un conte des Mille et un jours
Dans le fonds celtique et basque de la Bibliothèque nationale de France se trouve un manuscrit qui détonne par rapport aux autres pièces conservées, principalement religieuses : « Mystère du prince Fadlala ». Dans l’épilogue, la source est explicitement donnée : cette « tragédie » est l’adaptation, en alexandrins, d’un conte en prose extrait du second tome des Mille et un jours, publiés en 1710-1712 par François Pétis de La Croix.
Quelle place trouve cette création dans la littérature en breton du XVIIIe siècle et que nous dit-elle de la production manuscrite bretonne du même siècle ?
Le texte de sa contribution est paru dans le tome CI (2023) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 464-488.
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Il est également intervenu au congrès 2021 de la SHAB à Rennes sur le sujet suivant :
De la dialectologie à la sociolinguistique. Une histoire des études scientifiques sur la langue bretonne
Le breton a toujours été le parent pauvre des études celtiques. À cet état de fait, plusieurs raisons. La principale tient sans doute aux représentations négatives associées à la production littéraire en langue bretonne d’avant le premier tiers du XIXe siècle – quand ce n’est pas d’avant le premier tiers du XXe siècle – : pas de textes en vieux-breton, une littérature religieuse « pitoyable » (le mot est de Christian-J. Guyonvarc’h), une langue littéraire corrompue par le français – un « jargon mixte » selon La Villemarqué et ses disciples.
Le breton n’est pas une science ; la dialectologie, la sociolittérature ou la sociolinguistique le sont, et elles ont été utilisées pour entendre la langue bretonne et ses productions écrites ou orales. Ces dernières ont donc fait l’objet d’analyses scientifiques dans différentes revues, internationales, nationales ou régionales.
Dans les Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, quelle place les études sur la langue bretonne tiennent-elles ?? Une évolution des thématiques se dessine-t-elle ? Cette évolution est-elle différente de de ce qui se devine dans d’autres revues – la Revue celtique, les Annales de Bretagne ou encore le Bulletin de la Société archéologique du Finistère ?
Autrement dit : pourquoi ce qui s’est écrit du breton s’est-il écrit ?
Le texte de sa contribution est paru dans le tome C (2021) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 115-130.