PÉRENNÈS Ronan
Doctorant à l’Université de Bretagne occidentale, sous la direction de Philippe Jarnoux. Centre de recherche bretonne et celtique (EA 4451 / UMS 3554). Sujet de thèse : La métallurgie bretonne et ses réseaux, XVIe-XIXe siècles.
Professeur d’histoire-géographie-EMC, Collège la Ville-aux-Roses, Châteaubriant (44) ; enseignant chargé de cours à l’Université Rennes 2 ; administrateur de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique ; président des Amis de la Forge neuve, Moisdon-la-Rivière (44)
Publications :
- Ronan PÉRENNÈS, De l’Histoire au patrimoine, la Forge Neuve, Moisdon-la-Rivière, Châteaubriant, HIPPAC, 2014, 168 p.
- Ronan PÉRENNÈS, « Préservation du patrimoine métallurgique et transmission du savoir-faire dans le pays de Châteaubriant », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, t. 153, 2018, p. 381-405.
- Ronan PÉRENNÈS, « La place des forges de la Hunaudière dans le système productif métallurgique du pays de Châteaubriant », ibid., t. 154, 2019, p. 199-222.
Il est intervenu au congrès 2023 de la SHAB à Guérande sur le sujet suivant :
Eau et feu. Les modifications du les grandes forges à bois de Bretagne et leur réseau hydrographique, XVIIe–XIXe siècles
Les grandes « usines à fer », ou « moulins à fer », selon la terminologie de l’époque, ont besoin d’eau pour fonctionner. L’eau est la première contrainte expliquant la localisation de ces grandes forges, car elles nécessitent la construction de barrages et de canaux afin d’activer les roues entraînant les soufflets, marteaux et autres mécanismes permettant de fabriquer de la fonte et du fer.
La proximité avec les autres ressources est également importante, qu’il s’agisse du bois et du minerai, mais les forges à bois bretonnes de l’époque moderne, ignorant encore la vapeur, ne peuvent s’affranchir du débit d’un cours d’eau. Les conditions météorologiques, pouvant alterner entre pluviométrie élevée ou et sécheresse, ont également un impact direct sur l’alimentation de ces réseaux et le fonctionnement des forges.
Ainsi convient-il de s’interroger sur les choix de localisation des usines à fer, et les raisons pour lesquelles tel ou tel cours d’eau a été choisi. De plus, les aménageurs ont dû, en créant des retenues d’eau et des canaux, modifier la structure des paysages. Parfois, au lieu de créer de réels étangs, il s’agit plutôt de rivières qui s’élargissent sous l’effet de la retenue d’eau. Une multitude de configurations existe, ce qui amène aussi à s’interroger sur le fait que ces aménagements correspondent à des considérations techniques pour l’usine ou aux conditions topographiques locales.
L’étude des forges de Lanouée constituera un exemple inédit, mais une comparaison avec les autres sites permettra de réaliser une synthèse globale sur cette question peu traitée jusqu’à présent. Les archives recèlent de nombreux plans d’époque permettant d’apporter un éclairage sur les réseaux hydrographiques des forges, un peu partout en Bretagne.
Le texte de cette contribution paraîtra dans le tome CII (2024) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne.