Jean-Yves Plourin en octobre 2014. Photo d'archive : FB.

PLOURIN Jean-Yves

Agrégé de l’Université, docteur es-lettres, thèse d’État en études celtiques.

Il est intervenu au congrès 2022 de la SHAB à Carhaix sur le sujet suivant :

Le Samedy et Bel Orient, des toponymes bretons ?

Une publication récente annonce que la plupart des noms de lieux bretons sont « évidents », que leur interprétation ne pose aucun problème. Et dans quelques cas, un peu « d’intuition » suffit à régler le problème. Les deux exemples ci-dessus tendent à montrer, si besoin était, que cette opinion est à mettre au compte de l’enthousiasme aveugle du néophyte.

L’approche « plane » des noms de lieux (un nom extrait d’une liste et arbitrairement traduit par un lexème du breton écrit moderne) est un non-sens.

Cet article souhaite montrer que seule une étude « stéréoscopique », la mise en perspective de systèmes et structures de méso- et macro-toponymes, est susceptible d’améliorer notre connaissance d’états anciens du brittonique, et même de jeter parfois un peu de lumière sur des aspects méconnus de la société bretonne, insulaire et armoricaine, du haut Moyen Âge.

Ce faisant, nous continuons à illustrer modestement les propos de Léon Fleuriot : « Bien que souvent très évolués, corrompus ou déformés par étymologie populaire, beaucoup de noms de lieux actuels de Bretagne remontent à la période du vieux breton et sont inexplicables par les parlers modernes ou même par le breton moyen tardif. Appartenant à un fond de langue ancien, ils ne sont souvent explicables que par comparaison avec les autres langues brittoniques. »

Le texte de sa contribution est paru dans le tome CI (2023) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 379-393.