JUGAN Didier

Membre du Groupe de recherches sur la peinture murale (GRPM) et vice-président de l’association Danses macabres d’Europe (DME), il est un chercheur indépendant en histoire de l’art. Il a participé à l’organisation du colloque « Peintures monumentales de Bretagne » dont les Actes ont été publiés aux Presses universitaires de Rennes en 2019. Il a coorganise le congrès DME qui s’est tenu à Brest du 19 au 23 septembre 2023.

Il est intervenu au congrès 2022 de la SHAB à Carhaix sur le sujet suivant :

Une iconographie de l’eucharistie et de la transsubstantiation, à partir des panneaux de Carhaix

La sacristie de l’église, ancienne collégiale Saint-Trémeur, renferme un meuble du XIXe siècle, conçu pour abriter trois panneaux en bois de « haute-époque ». Selon René Couffon, ils proviennent d’un retable du Saint-Sacrement qui se trouvait dans l’église Saint-Trémeur, tombée progressivement en ruines et reconstruite vers 1880. Leur iconographie, en lien avec ce qu’on appelle les miracles eucharistiques, est analysée, mise en contexte avec l’époque de leur réalisation. La communication prend appui sur les œuvres de la même thématique que l’on trouve depuis le début du XIVe jusqu’au XVIIIe siècle en France et dans une partie de l’Europe, en nombre relativement restreint cependant (ce qui fait leur intérêt), mais avec un pic sensible vers le XVIe siècle.

Celui-ci forgé à partir d’un récit médiéval est en quelque sorte ressorti des cartons au début des Temps modernes avec l’arrivée du protestantisme, à l’heure où pourtant la Réforme catholique préfère s’en tenir aux textes de l’Ancien et du Nouveau Testament pour construire les récits iconographiques sur le sujet de l’eucharistie. Des données relatives à l’histoire de la Bretagne et à celle de Carhaix permettent de comprendre l’importance passionnelle du sujet iconographique. 

Le texte de sa contribution est paru dans le tome CI (2023) des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, p. 137-168.