BODENES Philippe 2025
Philippe Bodénès est docteur en histoire moderne, UMR 9022, Laboratoire Héritage, CY Cergy Paris
Vivre et travailler à bord des vaisseaux de la seconde Compagnie des Indes (1719-1769)
Jusqu’au bout des limites physiques !
Loin des magnifiques couleurs des toiles dites « Indiennes », loin de l’image d’Épinal du voyage « à la Chine », les conditions de vie et de travail à bord des vaisseaux de la Compagnie des Indes sont cauchemardesques et les hommes vivent un enfer de plusieurs mois.
La force du vent pousse les vaisseaux du xviiie siècle à travers les océans, mais les hommes, à la force de leur bras, réalisent les manœuvres heure après heure, jour après jour. Sans un équipage en pleine forme, le vaisseau est en danger à l’approche des côtes. Sans la capacité physique des gabiers de gérer la voilure, le vaisseau ne réalise pas la route souhaitée par les pilotes. Le voyage prend du retard. Les restrictions de nourriture et d’eau guettent l’équipage et l’affaiblissent.
Lorsque le sifflet du maître claque un ordre sur le pont, les gabiers doivent jeter leurs forces dans les mâts et sur les vergues. Immédiatement, les voiles sont affalées et la vitesse du navire réduite. Mais pour réussir toutes ces manœuvres, encore faut-il avoir un équipage en bonne santé, ce qui est loin d’être toujours le cas. En effet, l’épuisement, les blessures, la mort, les maladies, le scorbut déciment les équipages.
Le texte de sa contibution paraîtra dans le tome CIV des Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne au printemps 2026.
