Bleuenn Leroux

LEROUX Bleuenn

Titulaire d’un master sous la direction de Jean-Pierre Lethuillier (et accessible en ligne) sur la représentation équestre du roi. Enseignante dans le secondaire. Doctorante sous la direction de Jean-Marc Moriceau (Université de Caen) pour une thèse qui poste sur « Les usages du cheval en Bretagne de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle ».

Elle est intervenu au congrès 2022 de la SHAB à Carhaix sur le sujet suivant :

La foire aux chevaux de Carhaix : un marqueur de la place des équidés en Bretagne au XVIIIe siècle

Le cheval se rencontre partout en Bretagne puisqu’il permet la mobilité, transporte denrées et cavaliers, participe aux travaux des champs. C’est aussi un marqueur social. Chaque groupe social se distingue des autres par un équidé adapté à ses usages et ses besoins, les plus pauvres allant à pied. Les chevaux s’échangent dans toutes les foires, à petite échelle. Les lieux de rencontre, entre trente et cinquante en Bretagne, accueillent, pour certains, plusieurs foires par an. Les équidés se vendent ainsi par milliers à La Martyre, surtout l’été. Pontivy, Le Folgoët, Carhaix et Lamballe font figure de rendez-vous de second rang, plus importants toutefois que Tréguier, Guingamp ou Morlaix par le nombre de solipèdes qui s’y achètent. Plusieurs rencontres, organisées lors d’une fête religieuse, sont l’occasion de véritables courses hippiques ou de « pardons aux chevaux ».

Les foires aux chevaux de Carhaix ne peuvent pas être isolées des autres foires qui s’y tiennent ou du réseau des foires bretonnes. L’intérêt des rencontres carhaisiennes tient à trois facteurs. Tout d’abord, Carhaix héberge de nombreuses foires chaque année. Elles s’intègrent dans un parcours à l’échelle régionale. Les marchands passent ainsi de l’une à l’autre. Enfin, Carhaix constitue l’interface à la frontière de plusieurs terroirs dont les élevages s’avèrent aussi complémentaires qu’interdépendants.