Actes du congrès de Carhaix, 8-10 septembre 2022
Carhaix et le Poher.
Langues de Bretagne.
- Comptes rendus bibliographiques
- Chronique des sociétés historiques
Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, tome CI, 2023.
Les antiquaires bretons et la découverte des «monuments celtiques»
Ancêtres des archéologues, ils s’intéressent à tout ce qui concerne les monuments et les vestiges du passé. En Bretagne, leur père à tous est le parlementaire Christophe-Paul de Robien (1698-1756), dont la Description de la Bretagne connut une célébrité certaine grâce à son utilisation partielle par le comte de Caylus (1692-1765).
Deux Bretons, Jacques Cambry (1749-1807) et Michel-Ange-Bernard Mangourit (1752-1829), participèrent à la création de l’Académie celtique, éditrice de 1804 à 1812 de Mémoires sous-titrés Recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises, avant de devenir la Société des antiquaires de France (1814).
L’adoption du mot « archéologie »
Plus spécialisés sur la Bretagne, Joseph Mahé (1760-1831), Armand-Bon-Louis Maudet de Penhouët (1764-1839) ou Christophe-Paulin de La Poix, chevalier de Fréminville (1787-1848), collaborèrent au Lycée armoricain (1823-1831). Ils travaillèrent principalement, les dessinant, les fouillant et les publiant, sur les « monuments celtiques » – comprendre les mégalithes –, pour lesquels n’existait alors aucun moyen de datation absolue.
Le terme « antiquité » fut progressivement supplanté par celui d’« archéologie » lors de la création de la « Classe d’archéologie » de l’Association bretonne (1843), elle-même la mère de presque toutes les sociétés savantes départementales de Bretagne, toujours bien vivantes.
Bibliographie
Jean-Yves Guiomar, Le bretonisme. Les historiens bretons au XIXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes/Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 2e éd., 2019 [1re éd., 1987].