L’archéologie aérienne : des milliers de découvertes

Cette forme de recherche a montré son potentiel en Bretagne depuis la sécheresse – alors jugée exceptionnelle – de 1976. Le repérage s’effectue grâce aux différences chromatiques engendrées par les variations de croissance des plantes. Une poignée de prospecteurs aériens a découvert plus d’une dizaine de milliers d’occurrences inédites, les plus anciennes remontant au Néolithique, ainsi à La Hersonnais en Pléchâtel (35), daté par sa fouille de la première moitié du IIIe millénaire.

Les nombreux sites de l’âge du Fer

L’âge du Bronze, connu jusque-là par des tumulus à destination funéraire, offre essentiellement des promontoires barrés de fossés interrompus. Les sites de loin les plus nombreux appartiennent à l’âge du Fer, avec des sites défensifs, mais surtout des enclos à fossés multiples, parfois très vastes et complexes : la péninsule armoricaine, ainsi loin d’être couverte d’une impénétrable forêt, comprenait également des oppidums et un réseau viaire antérieur aux voies antiques.
La période gallo-romaine se caractérise aussi par des vestiges en dur, villas ou temples. Enfin, le Moyen Âge montre des sites fortifiés (mottes) et religieux (défrichements). La fin de cette période voit les débuts de la mise en place du bocage, partiellement détruit lors des remembrements contemporains.

Bibliographie

Maurice Gautier, Philippe Guigon, Gilles Leroux (dir.), Les moissons du ciel. 30 années d’archéologie aérienne au-dessus du Massif armoricain, Rennes, Presses universitaires de Rennes, octobre 2019.